L’observation visuelle à travers un télescope a permis de faire d’énormes découvertes. C’est aussi un loisir passionnant auquel je participe volontiers, mais il ne permet pas de voir les détails et les couleurs que l’on découvre en astrophotographie. Chacun ses goûts. certains vont préférer observer visuellement, d’autres faire des dessins de leurs observations, en ce qui me concerne, c’est la photographie qui a été mon choix.
pourquoi ?
L’œil et la vision nocturne :
L’œil humain est un capteur, mais il est différent des capteurs d’APN ou de caméras :
il comporte différents types de capteurs : les cônes, et les bâtonnets.
Les cônes ont besoin de beaucoup de lumière pour fonctionner, et il en existe 3 types, qui sont respectivement réceptifs au vert, au rouge, et au bleu. Les cônes vont donc permettre de différencier les couleurs.
les bâtonnets quant à eux, ont besoin de beaucoup moins de lumière, par contre, ils ne distinguent que les échelles de gris.
(source : https://commons.wikimedia.org)
La répartition des cônes et des bâtonnets n’est pas uniforme dans la rétine : les bâtonnets sont plus nombreux à la périphérie, alors que les cônes se concentrent plus au centre de la rétine.
cela va avoir plusieurs conséquences :
– l’œil va devoir s’adapter, il faudra donc près de 30 minutes pour que les bâtonnets soient actifs et que l’on distingue mieux dans le noir
– la vision nocturne est essentiellement due aux bâtonnets, et donc en échelles de gris.
– comme les bâtonnets sont plus situés en périphérie, il ne faudra pas regarder directement l’objet, mais regarder « autour », pour commencer à le distinguer (c’est la vision périphérique)
– en moyenne, toutes les 1/30ème de seconde, une nouvelle image va se former puis disparaître et laisser place à une autre image : c’est ce qui nous permet de percevoir les mouvements. Malheureusement, les poses sont trop courtes pour observer avec netteté les objets du ciel profond !